Le jardin antique – Vivre à la romaine #1

Aujourd’hui, en partenariat avec ELUSA Capitale antique, je vous propose d’en découvrir un peu plus sur les jardins de l’Antiquité romaine !

Il est difficile d’avoir des informations précises sur les jardins romains puisque ces derniers n’ont pas survécu à travers les siècles. Cependant, nous connaissons ces jardins grâce aux découvertes archéologiques et à des témoignages. Ces derniers sont textuels, issus des sources antiques, ou iconographiques à travers des peintures ou encore des mosaïques.

Parmi les auteurs antiques, beaucoup ont écrit sur les jardins et la culture des plantes, des arbres ou encore des fleurs. Parmi eux, on peut citer certains auteurs célèbres comme Caton, Varon ou encore Pline l’Ancien.

A Pompéi, les explorateurs et les archéologues ont mis au jour de nombreuses fresques dont certaines représentent quelques uns de ces jardins, lieu de détente et de loisirs. La maison du bracelet d’or en photo ici présente ainsi une fresque représentant un jardin.

Mais, Pompéi nous a aussi donné les moyens de comprendre ces jardins. En effet, les fouilles archéologiques entreprises dès le XIXe siècle, ont permis d’identifier les essences de fleurs et d’arbres, mais aussi l’organisation du jardin.

Par exemple, à la maison des Vettii, les études archéologiques ont permis de retrouver la structure du jardin qui prenait place dans le péristyle de la demeure. Le choix a été fait de le reproduire afin de montrer au visiteur son aspect originel.

De manière générale, le jardin antique est donc un lieu ouvert, organisé en différents espaces délimités par des clôtures basses ou des treillis comme au jardin d’Octavius Quartus à Pompéi. Ces derniers structurent l’espace sans pour autant bloquer le regard.

Les auteurs insistent également sur la présence importante d’eau. Il s’agit d’un élément indispensable pour l’entretien du jardin mais également pour la dimension esthétique. L’eau est un élément considéré comme divin et donne le sentiment au promeneur de se trouver proche des dieux.

Il existe différents types de jardins. Ils relèvent presque toujours du domaine privé puisqu’il s’agit d’un élément de prestige. Les jardins d’agrément servaient à la déambulation et à la détente. Il est très recherché puisqu’il apporte de la fraîcheur et de l’ombre dans des cité parfois trop étroites et bruyantes. Le viridari était quand à lui un jardin utile : on y cultivait des plantes et des arbres pour en consommer les fruits. Les récoltes étaient également utilisées pour la pharmacopée. L’hortus quant à lui servait principalement de potager. Enfin, il existait des jardins sacrés, liés à un temple et dédié à une divinité. Il n’était donc pas rare d’y trouver une représentation de la divinité. Ce jardin avait une fonction ostentatoire ou encore de décor.

La nature reprenant toujours ses droits, ces jardins ont aujourd’hui disparu… Mais rien ne vous empêche de venir découvrir ceux de la Domus de Cieutat à Eauze (Gers) !

Bibliographie

Ouvrages généraux

• GROS DE BELER Aude, MARMIROLI Bruno, RENOUF Alain, Jardins et Paysages de l’Antiquité, Grèce – Rome, Actes Sud, 2009.

Autres

• Cours de Master sur l’Histoire des Jardins.
• Fond documentaire d’ELUSA Capitale Antique.