
Une des images qui nous revient le plus quand nous évoquons la Rome antique est la figure du gladiateur. Vous l’aurez compris, aujourd’hui Vivre à la romaine vous fait découvrir la gladiature !

La gladiature romaine tire son origine des duels organisés lors des cérémonies funéraires. Progressivement, le contexte funéraire a disparu et la pratique de la gladiature est devenue une pratique visant à divertir les Romains. Les jeux prennent place dans les amphithéâtres. Ces derniers sont tout d’abord des constructions éphémères en bois. Rapidement, les structures deviennent permanentes avec une construction en pierre. L’amphithéâtre le plus célèbre du monde romain est l’amphithéâtre de Flavien à Rome, aujourd’hui connu comme le Colisée et construit au Ier siècle de notre ère.
On retrouve dans les amphithéâtres plusieurs types de jeux : les combats contre des bêtes sauvages (bestiarius ludus), les chasses (venatio), les reconstitutions de combats navals (naumachia) ou encore les combats de gladiateurs (munera).

Les gladiateurs sont tout d’abord des condamnés à mort ou des prisonniers de guerre. La pratique devenant de plus en plus populaire, certains esclaves et affranchis se portent volontaires pour devenir gladiateurs. Certains gladiateurs deviennent même des “stars” qui font chavirer les cœurs comme nous le montre bien l’épisode 7 de #antikgossip ! Ils sont formés dans des écoles spécialisées, les ludi. Ces écoles étaient des lieux de vie mais aussi de formation. Il existe plusieurs types de gladiateurs et ces typologies évoluent au cours des siècles. Nous allons vous en présenter quelques groupes de gladiateurs célèbres.

Le rétiaire est un gladiateur “léger”. Il est armé d’un trident, d’un poignard et d’un filet de pêche. Le rétiaire n’est protégé de son ennemi que par un brassard et des chevillières. Il est souvent opposé au secutor. Le secutor possède un glaive, un bouclier et une jambière, le tout accompagné d’un casque lisse pour échapper aux filets du rétiaire.

Le mirmillon est armé d’un bouclier de légionnaire, le scutum; et d’une dague. Son casque menaçant lui permet également de se protéger et d’attaquer. Son principal ennemi est le thrace. Le thrace porte un équipement relativement lourd : une dague à double tranchant, un bouclier carré et deux jambières.
A la fin du combat, contrairement à l’idée reçue, le perdant n’était pas tué. Cette pratique existait mais était rare. En effet, un gladiateur coûte cher à former. En tuer un n’était donc pas dans l’intérêt des ludis et de leurs propriétaires. Malgré un fort succès pendant plusieurs siècles, la gladiature est progressivement interdite par les empereurs chrétiens qui dénoncent la violence de ces jeux.

Et voilà, vous en savez un peu plus sur la gladiature et ses gladiateurs ! Vivre à la romaine touche à sa fin. Merci pour votre fidélité et votre engouement pour le format. Retrouvez d’autres contenus historiques sur le blog et n’hésitez pas à poursuivre votre expérience à la romaine avec ELUSA Capitale Antique !
Bibliographie
Ouvrages généraux
- HACQUARD Georges, Guide romain antique, Hachette éducation, 1952.
- MOREAU Tiphanie et VAUGHAN Géraud, 100 fiches d’histoire romaine, Bréal, 2013.
Ouvrages spécialisés
- BERNET Anne, Histoire des gladiateurs, Talendier, 2014.
- CLAVEL-LEVEQUE Monique, L’empire en jeux, espace symbolique et pratique sociale dans le monde romain, CNRS éditions, 1984.
- GOIROD Virginie, Les femmes et le sexe dans la Rome antique, Tallendier, 2013.
Articles
- VEYNE Paul, “Les gladiateurs ou la mort en spectacle” in L’Histoire n°290, septembre 2004.